法语小说阅读:巴黎圣母院(47)
掌握这些知识,攻克TestDaF5级
来源:网络
2021-08-17 02:06
编辑: 欧风网校
249
其他考试时间、查分时间 免费短信通知
摘要:
法语小说阅读:巴黎圣母院(47)
LA CLEF DE LA PORTE-ROUGE 红门多钥匙
Cependant la voix publique avait fait conna tre à l'archidiacre de quelle manière miraculeuse l'égyptienne avait été sauvée. Quand il apprit cela, il ne sut ce qu'il en éprouvait. Il s'était arrangé de la mort de la Esmeralda. De cette fa on il était tranquille, il avait touché le fond de la douleur possible. Le coeur humain (dom Claude avait médité sur ces matières) ne peut contenir qu'une certaine quantité de désespoir. Quand l'éponge est imbibée, la mer peut passer dessus sans y faire entrer une larme de plus.
Or, la Esmeralda morte, l'éponge était imbibée, tout était dit pour dom Claude sur cette terre. Mais la sentir vivante, et Phoebus aussi, c'étaient les tortures qui recommen aient, les secousses, les alternatives, la vie. Et Claude était las de tout cela.
Quand il sut cette nouvelle, il s'enferma dans sa cellule du clo tre. Il ne parut ni aux conférences capitulaires, ni aux offices. Il ferma sa porte à tous, même à l'évêque. Il resta muré de cette sorte plusieurs semaines. On le crut malade. Il l'était en effet.
Que faisait-il ainsi enfermé ? Sous quelles pensées l'infortuné se débattait-il ? Livrait-il une dernière lutte à sa redoutable passion ? Combinait-il un dernier plan de mort pour elle et de perdition pour lui ?
Son Jehan, son frère chéri, son enfant gaté, vint une fois à sa porte, frappa, jura, supplia, se nomma dix fois. Claude n'ouvrit pas.
Il passait des journées entières la face collée aux vitres de sa fenêtre. De cette fenêtre, située dans le clo tre, il voyait la logette de la Esmeralda, il la voyait souvent elle-même avec sa chèvre, quelquefois avec Quasimodo. Il remarquait les petits soins du vilain sourd, ses obéissances, ses fa ons délicates et soumises avec l'égyptienne. Il se rappelait, car il avait bonne mémoire, lui, et la mémoire est la tourmenteuse des jaloux, il se rappelait le regard singulier du sonneur sur la danseuse un certain soir. Il se demandait quel motif avait pu pousser Quasimodo à la sauver. Il fut témoin de mille petites scènes entre la bohémienne et le sourd dont la pantomime, vue de loin et commentée par sa passion, lui parut fort tendre. Il se défiait de la singularité des femmes. Alors il sentit confusément s'éveiller en lui une jalousie à laquelle il ne se f t jamais attendu, une jalousie qui le faisait rougir de honte et d'indignation. - Passe encore pour le capitaine, mais celui-ci ! - Cette pensée le bouleversait.
Ses nuits étaient affreuses. Depuis qu'il savait l'égyptienne vivante, les froides idées de spectre et de tombe qui l'avaient obsédé un jour entier s'étaient évanouies, et la chair revenait l'aiguillonner. Il se tordait sur son lit de sentir la brune jeune fille si près de lui.
Chaque nuit, son imagination délirante lui représentait la Esmeralda dans toutes les attitudes qui avaient le plus fait bouillir ses veines. Il la voyait étendue sur le capitaine poignardé, les yeux fermés, sa belle gorge nue couverte du sang de Phoebus, à ce moment de délice où l'archidiacre avait imprimé sur ses lèvres pales ce baiser dont la malheureuse, quoique à demi morte, avait senti la br lure. Il la revoyait déshabillée par les mains sauvages des tortionnaires, laissant mettre à nu et embo ter dans le brodequin aux vis de fer son petit pied, sa jambe fine et ronde, son genou souple et blanc. Il revoyait encore ce genou d'ivoire resté seul en dehors de l'horrible appareil de Torterue. Il se figurait enfin la jeune fille en chemise, la corde au cou, épaules nues, pieds nus, presque nue, comme il l'avait vue le dernier jour. Ces images de volupté faisaient crisper ses poings et courir un frisson le long de ses vertèbres.
Une nuit entre autres, elles échauffèrent si cruellement dans ses artères son sang de vierge et de prêtre qu'il mordit son oreiller, sauta hors de son lit, jeta un surplis sur sa chemise, et sortit de sa cellule, sa lampe à la main, à demi nu, effaré, l'oeil en feu.
Il savait où trouver la clef de la Porte-Rouge qui communiquait du clo tre à l'église, et il avait toujours sur lui, comme on sait, une clef de l'escalier des tours.
上一篇: 西班牙语版《圣经》以赛亚书2
下一篇: 德语小说阅读:亚瑟高登皮姆(7)