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法语阅读:追忆似水年华7

掌握这些知识,攻克TestDaF5级

来源:网络 2021-08-10 23:48 编辑: 欧风网校 248

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摘要: 法语阅读:追忆似水年华7

007 : petit clan des Verdurin



Deuxième partie

Un amour de Swann

Pour faire partie du petit noyau , du petit groupe , du petit clan des Verdurin, une condition était suffisante mais elle était nécessaire : il fallait adhérer tacitement à un Credo dont un des articles était que le jeune pianiste, protégé par Mme Verdurin cette année-là et dont elle disait : a ne devrait pas être permis de savoir jouer Wagner comme a ! , enfon ait à la fois Planté et Rubinstein et que le docteur Cottard avait plus de diagnostic que Potain. Toute nouvelle recrue à qui les Verdurin ne pouvaient pas persuader que les soirées des gens qui n'allaient pas chez eux étaient ennuyeuses comme la pluie, se voyait immédiatement exclue. Les femmes étant à cet égard plus rebelles que les hommes à déposer toute curiosité mondaine et l'envie de se renseigner par soi-même sur l'agrément des autres salons, et les Verdurin sentant d'autre part que cet esprit d'examen et ce démon de frivolité pouvaient par contagion devenir fatal à l'orthodoxie de la petite église, ils avaient été amenés à rejeter successivement tous les fidèles du sexe féminin.

En dehors de la jeune femme du docteur, ils étaient réduits presque uniquement cette année-là (bien que Mme Verdurin f t elle-même vertueuse et d'une respectable famille bourgeoise excessivement riche et entièrement obscure avec laquelle elle avait peu à peu cessé toute relation) à une personne presque du demi-monde, Mme de Crécy, que Mme Verdurin appelait par son petit nom, Odette, et déclarait être un amour , et à la tante du pianiste, laquelle devait avoir tiré le cordon ; personnes ignorantes du monde et à la na veté de qui il avait été si facile de faire accroire que la princesse de Sagan et la duchesse de Guermantes étaient obligées de payer des malheureux pour avoir du monde à leurs d ners, que si on leur avait offert de les faire inviter chez ces deux grandes dames, l'ancienne concierge et la cocotte eussent dédaigneusement refusé.

Les Verdurin n'invitaient pas à d ner : on avait chez eux son couvert mis . Pour la soirée, il n'y avait pas de programme. Le jeune pianiste jouait, mais seulement si a lui chantait , car on ne for ait personne et comme disait M. Verdurin : Tout pour les amis, vivent les camarades ! Si le pianiste voulait jouer la chevauchée de la Walkyrie ou le prélude de Tristan, Mme Verdurin protestait, non que cette musique lui dépl t, mais au contraire parce qu'elle lui causait trop d'impression. Alors vous tenez à ce que j'aie ma migraine ? Vous savez bien que c'est la même chose chaque fois qu'il joue a. Je sais ce qui m'attend ! Demain quand je voudrai me lever, bonsoir, plus personne ! S'il ne jouait pas, on causait, et l'un des amis, le plus souvent leur peintre favori d'alors, lachait , comme disait M. Verdurin, une grosse faribole qui faisait s'esclaffer tout le monde , Mme Verdurin surtout, à qui, – tant elle avait l'habitude de prendre au propre les expressions figurées des émotions qu'elle éprouvait – le docteur Cottard (un jeune débutant à cette époque) dut un jour remettre sa machoire qu'elle avait décrochée pour avoir trop ri.

L'habit noir était défendu parce qu'on était entre copains et pour ne pas ressembler aux ennuyeux dont on se garait comme de la peste et qu'on n'invitait qu'aux grandes soirées, données le plus rarement possible et seulement si cela pouvait amuser le peintre ou faire conna tre le musicien. Le reste du temps, on se contentait de jouer des charades, de souper en costumes, mais entre soi, en ne mêlant aucun étranger au petit noyau .

Mais au fur et à mesure que les camarades avaient pris plus de place dans la vie de Mme Verdurin, les ennuyeux, les réprouvés, ce fut tout ce qui retenait les amis loin d'elle, ce qui les empêchait quelquefois d'être libres, ce fut la mère de l'un, la profession de l'autre, la maison de campagne ou la mauvaise santé d'un troisième. Si le docteur Cottard croyait devoir partir en sortant de table pour retourner auprès d'un malade en danger : Qui sait, lui disait Mme Verdurin, cela lui fera peut-être beaucoup plus de bien que vous n'alliez pas le déranger ce soir ; il passera une bonne nuit sans vous ; demain matin vous irez de bonne heure et vous le trouverez guéri. Dès le commencement de décembre, elle était malade à la pensée que les fidèles lacheraient pour le jour de No l et le 1er janvier. La tante du pianiste exigeait qu'il v nt d ner ce jour-là en famille chez sa mère à elle :

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