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Une Conférence des donateurs s’est tenue jeudi 25 août à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour venir en aide à la Corne de l’Afrique, où la famine continue de faire des victimes. Cette conférence fait suite à deux réunions d’urgence organisées cet été par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour mobiliser des moyens financiers tant des gouvernements, des organisations humanitaires que du secteur privé. La FAO déplore le manque d’argent pour pouvoir non seulement secourir les populations affamées, mais surtout remettre sur pied l’agriculture et renforcer la résilience des populations, et ce alors que la saison des semences va bientôt commencer.
Le soutien aux grandes lignes du document de la FAO intitulé « Feuille de route pour le relèvement » – un ensemble de propositions pour un montant total de 161 millions de dollars destiné à promouvoir les moyens de subsistance et à construire la résilience des populations au climat et autres chocs – est demeuré à ce jour à des niveaux insuffisants, avec seulement 57,3 millions de dollars versés ou en passe de l’être.
Les prix élevés des céréales persistent dans la Corne de l’Afrique, alors que les réserves céréalières diminuent et ne seront pas reconstituées avant la fin de l’année, en supposant que les précipitations soient favorables. Le bétail se trouve dans des conditions qui ne cessent de se détériorer, et le poids grandissant des dettes accumulées continue d’éroder la capacité des ménages à acheter de la nourriture, dans les villes comme dans les campagnes.
La prochaine période des semis dans la Corne de l’Afrique commence dans quelques semaines, mais nombre d’agriculteurs ont vendu stocks et outils pour rester en vie. De la même façon, novembre correspond habituellement au moment où les pasteurs vendent leur bétail, gagnant ainsi de l’argent pour nourrir leur famille les mois suivants. Privés de fourrages, de refuges, d’eau et de vaccins, les pertes d’animaux se font à des rythmes et des niveaux alarmants.
La FAO met actuellement en œuvre des programmes d’assistance aux populations à Djibouti, en Ethiopie, au Kenya et en Somalie et propose d’étendre ces activités en réhabilitant et construisant des points d’eau, en fournissant des moyens de production agricole vitaux comme des semences résistantes à la sécheresse, des outils, des aliments pour bétail, des fourrages et de l’eau pour le bétail, en utilisant des programmes argent-contre-travail pour offrir une aide immédiate et atténuer les prix élevés des aliments de base, et en améliorant la surveillance et le contrôle des ravageurs et des maladies des plantes et animaux.
Un document élaboré pour la réunion d’Addis Abeba par l’Union africaine en collaboration avec les 3 agences de l’ONU pour l’alimentation basées à Rome – la FAO, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) – souligne non seulement la nécessité d’une approche sur deux fronts pour s’attaquer simultanément aux besoins immédiats et aux causes profondes du problème, mais aussi le besoin impérieux d’un flux d’aide programmée et soutenue qui puisse mener la Corne de l’Afrique vers la stabilité et une sécurité alimentaire améliorée.
Le document mentionne que « nous avons le savoir-faire, y compris les cadres, les institutions, la technologie et la capacité humaine pour éradiquer la faim dans la Corne de l’Afrique, mais nous souffrons du manque de flux fiables de ressources pour parvenir à cet objectif ».
La FAO a loué l’initiative de l’Union Africaine d’organiser cette conférence et a encouragé tous ses membres, ainsi que les autres pays africains, à augmenter les investissements dans l’agriculture et à jouer un rôle proéminent pour répondre à la crise. La FAO a également promis le plein soutien du groupe de sécurité alimentaire FAO/PAM dans un souci de meilleure coordination de la réponse.
Les interventions visant à renforcer la résilience des populations touchées doivent s’appuyer sur l’actuel Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (CAADP), programme mis en œuvre par les pays africains eux-mêmes. D’autre part, la politique de l’Union africaine pour les communautés pastorales en Afrique devrait orienter les investissements pour les terres arides ou semi-arides, dans le cadre des plans du CAADP pour chaque pays.
(Extrait Rodrigue Vinet, responsable des opérations d’urgence de la FAO; propos recueillis par Frédéric Choinière)